Petits et grands poètes russes
Petits et grands poètes russes
A qui la faute ?
Peut-être plus qu’en France ou dans les autres littératures occidentales, nombre d’œuvres littéraires russes, parmi les plus importantes, mêlent à la fois prose et poésie. Il n’est donc pas rare de voir à l’intérieur d’un roman ou d’une nouvelle quelque(s) poème(s) entrelacé(s) au cœur du récit. A qui la faute ?
S’il faut chercher un coupable à la chose, je ne vois qu’un principal suspect : Alexandre Sergueïevitch Pouchkine, surnommé le Frantsouz (Француз - 'le Français'). Tout le désigne comme l’instigateur de cette forfaiture.
Sa vie même en témoigne : sa jeunesse dissolue, sa condamnation à l’exil par le Tsar Alexandre 1er, et sa mort aussi : lors d’un duel, pour une mauvaise histoire de jalousie conjugale. Franc-maçon peut-être, ce ‘révolutionnaire’ est souvent considéré comme le père de la littérature russe classique. Avant d’être un écrivain de romans ou de nouvelles et un dramaturge, il fut poète, un grand poète, dont les vers résonnent encore à travers toute la littérature de son pays.
Ou peut-être est-ce simplement que tous les grands auteurs russes sont plus ‘poètes’ que les nôtres, plus ‘romantiques’ ? Alors, pour de bon, ils sont tous coupables.
Voici, humblement, quelques petits poèmes traduits, en vers ou en prose. Traduire la poésie d’une langue dans une autre est une gageure insurmontable. Je conseille donc à tous nos lecteurs (si ce n’est déjà le cas) d’apprendre le russe pour en apprécier la substantifique moelle...
Bonne lecture.
Georges Fernandez