Alice – Sur l’île des contrebandiers (VII.04)
Chapitre sept :
Sur l’île des contrebandiers
Глава седьмая:
На острове контрабандистов
Episode quatre - Четвёртый эпизод
Слушать мысли было очень трудно, потому что в свободное ухо влезали слова, которые окружающие Алису роботы говорили вслух.
– Я им покажу! – шипел старик-киноробот.
– Давай навались ещё разок, – скрипел робот-надзиратель.
– Тяни на себя, – пыхтел первый пластиковый робот.
– Осторожней, сломаешь мне ногу, – сердился другой пластиковый робот.
И сквозь эти слова пробивались мысли. Алиса узнавала их по голосам. Ведь голоса мыслей были такими же, как и настоящие голоса.
«Я им покажу! Я им задам!» – думал старик-киноробот, который всегда думал то же, что и говорил, потому что был очень простодушен.
«Мы победим, – думал робот-надзиратель. – Где бы маслица достать? Суставы скрипят… Эти недороботы даже камень сдвинуть не могут. Надо бы помочь, да жалко энергию тратить…»
«Почему мы здесь? – думал первый из пластиковых роботов.»
«Мы не обязаны подчиняться роботам, – думал второй. – Мне никто не давал указаний подчиняться роботам. Надо об этом сказать».
Пластиковый робот отпустил камень и спросил вслух:
– Разве мы вам обязаны подчиняться?
– Молчи! – ответил робот-надсмотрщик. – Одного моего удара достаточно, чтобы сломать твой череп. Хочешь, попробую?
– Нет, спасибо, – ответил робот. – Я допускаю, что вы правы. Меня никто не бил по голове.
– Тогда берите наконец камень и тащите на бастион.
Роботы подчинились и поволокли тяжёлую глыбу к морю.
«Всё-таки тут что-то неладно, – продолжал думать пластиковый робот. – Несомненно, тут какая-то ошибка…»
Алиса спрятала миелофон обратно в сумку. Всё ясно. Пластиковые роботы – такие же пленники, как и она. Это хорошо, потому что на них можно надеяться. Только какие они помощники? Ведь и в самом деле они совсем не приспособлены, чтобы их били по голове.
Il est très difficile pour Alice de capter ce que tous les robots qui l’entourent ont dans la tête. En effet, de son autre oreille, elle peut entendre en même temps ce que chacun d’eux dit à haute voix :
- Je vais leur montrer ! murmure entre ses dents le vieux robot de cinéma.
- Allez ! encore une fois, grommelle le garde-robot.
- Tire vers toi ! soupire le premier robot en plastique à son compagnon de corvée.
- Attention, tu as failli me briser la jambe, s'énerve ce dernier.
Au milieu de leurs phrases, Alice perçoit aussi leurs pensées. Elles ont le même son que leur voix quand ils parlent :
« Je vais leur montrer ! Je vais leur faire voir !... » pense le vieux robot de cinéma, qui, après tout, a dans la tête exactement la même chose que ce qu’il dit tout haut, car son logiciel est très basique.
Le garde-robot réfléchit quant à lui : « Nous vaincrons… ...Où pouvoir trouver de l’huile ? mes joints sont tout grippés… ...Et ces robots manqués qui ne sont même pas capables de soulever une pierre… …Peut-être faudrait-il que je les aide, mais ça serait dommage de gaspiller mon énergie... »
« Pourquoi sommes-nous ici ? » s’interroge l’un des robots en plastique.
« Nous n'avons pas à obéir aux robots, pense le second. Personne ne nous a donné l'instruction d'obéir à d’autres robots. Il faut que je lui demande... »
Il lâche alors la pierre qu’il tente de soulever et s’adresse à haute voix au garde :
- Sommes-nous obligés de vous obéir ?
- Silence ! répond le robot de métal. Un seul coup de ma part et je t’éclate le crâne. Tu veux que j'essaie ?
- Non, sans façon, lui répond le pauvre robot captif. Je suppose que vous dites vrai. Personne ne m'a jamais cogné sur la tête.
– Alors, remets-toi au travail et porte ce bloc jusqu'au bastion !
Les deux robots de plastique, tout obéissants, poussent comme ils le peuvent le lourd rocher vers la mer.
« Pourtant, je suis sûr qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, continue de penser le pauvre captif. Il doit sûrement y avoir une erreur... »
Alice remet le myélophone dans son sac. Tout est clair maintenant. Les robots de plastique sont tout autant prisonniers qu'elle. C'est bien, car elle se dit qu’elle pourra peut-être compter sur leur aide. Comment ? Ça, elle n’en a aucune idée. Après tout, c’est vrai : les robots en plastique n’ont pas du tout été conçus pour qu’on leur donne des coups sur la tête...