Alice – Branle-bas de combat ! (X.02)

Chapitre dix :
Branle-bas de combat !

Глава десятая:
Оружие к бою!

 

Episode deux - Второй эпизод

Petites-nouvelles-russes - Alice - Alice au cachot
Illustration d'Evguéni Migounov

Алисе пришла в голову мысль, что в сумке, о которой она совсем позабыла, может заваляться что-нибудь съестное. Или даже тюбик сельтерской. Это, конечно, была чепуха, и Алиса понимала, что это чепуха, но всё-таки она расстегнула сумку и, замерев от возможности удачи, тихонько сунула туда руку. Но ничего не произошло. В сумке лежали аппарат миелофон, носовой платок и кляссер с менными марками. И ещё несколько ракушек и камешков, найденных на берегу. С горя Алиса положила один из них в рот и стала сосать. Но пить всё равно хотелось.

— Робот! — позвала Алиса. — Робот, я хочу пить! Никто не отозвался.

Может, закричать громко, так громко, чтобы все эти роботы испугались и забегали? Но Алиса не решилась. Она видела, как погиб старик, и понимала, что роботы могут убить и её, если подумают, что она выдаст своим криком их убежище.

А может, на островке и вообще нет воды? Роботам ведь она не нужна. Пить хотелось так, что горело во рту, и голова казалась большой и гулкой…

Алиса встала и обошла свою тюрьму, ощупывая стены руками. С одной стороны стена была покатой, и Алиса попробовала выкарабкаться, но утыканная камешками земля не удержала её, и Алиса соскользнула вниз. Алиса испугалась, что роботы могут услышать, как она барахтается в яме. Она прислушалась. Вроде бы всё тихо. Но ведь роботы не спят. Один из них мог притаиться у ямы, и, когда Алиса вылезет, он ударит её. Постойте, ведь есть же миелофон!

Petites-nouvelles-russes - Alice - Mante martienne - logo

L’idée traverse l’esprit d’Alice que dans son sac (que les robots ne lui ont pas confisqué), elle pourrait peut-être trouver quelque chose à grignoter ou à boire. L’idée est saugrenue, bien sûr, et elle sait bien que cela n’a pas de sens, mais, poussée par la faim, elle ouvre quand même le sac et, tremblante à l’espoir d’y trouver de quoi manger, y plonge la main sans faire de bruit...

Rien : pas le moindre biscuit. Le sac contient son mouchoir, un petit album où elle range les timbres-poste qu’elle désire échanger, et le myélophone de son père. En fouillant bien, elle déniche aussi des coquillages et quelques beaux cailloux qu’elle avait trouvés sur la plage. Toute triste, elle en porte un à sa bouche et commence à le sucer comme un bonbon. Il n’y a rien qui puisse calmer sa faim et étancher sa soif.

- Monsieur le robot ! Monsieur le robot, j'ai soif ! Personne ne lui répond.

« Peut-être faut-il que je crie plus fort afin que tous les robots s’alarment et accourent ? »

Mais elle n’ose pas. Elle se rappelle comment le vieux grand-père a trouvé la mort, et elle sait bien que les robots pourraient décider de la tuer elle aussi s'ils pensent que ses cris les menacent dans leur refuge.

« Ou peut-être n'y a-t-il pas d'eau du tout sur cette île ? Les robots, eux, n’ont pas besoin de boire… »

Sa gorge la brûle - tant elle est sèche ; sa tête lui paraît avoir gonflé et être comme une grosse cloche qui résonne.

Dans l’obscurité, Alice se lève et explore à tâtons les murs de son cachot. Sur un côté de la fosse, elle se rend compte que la paroi est en pente, et, courageusement, elle essaie d’y grimper, mais elle glisse sur la terre meuble et sur les cailloux. Lourdement, elle retombe au fond du trou. Elle craint que les robots ne l'aient entendue. Elle écoute, tendant l’oreille. Tout semble silencieux. Mais elle sait bien que les robots ne dorment pas. L'un d'eux pourrait bien être là tout près et monter la garde, et, sans doute, n’hésiterait-il pas à la frapper - ou pire encore - si elle tente de s’évader…

Mais attendez, il y a le myélophone !