Alice – Le maître de l’île aux pirates (VIII.06)
Chapitre huit :
Le maître de l'île aux pirates
Глава восьмая:
Хозяин пиратского острова
Episode six - Шестой эпизод
— До Москвы нам ещё далеко? - Спросил шеф.
— Далеко, — ответила Алиса, — никогда не дойти своим ходом. Отвезут вас туда на грузовом метро и сделают из вас подсвечники. Самые модные.
— Расстрелять немедленно! — сказал шеф.
— Никак нельзя, — сказал робот. — Темно. Можем промахнуться.
— Поднимите по тревоге всех, пусть включат фары в головах.
— Нельзя. Вы приказали экономить энергию, шеф.
— Тогда в карцер. В карцер!
— Да ты, я скажу, помолчал бы. Очень ты меня раздражаешь, туды тя в качель! — сказал старик. — Я сейчас сам тебя расстреляю из своей палки.
Старик поднял палку и прицелился из неё, как из старого ружья, в шефа-робота. То ли у старика от обиды померк его роботный разум, то ли он в самом деле не знал разницы между ружьём и палкой, то ли хотел просто припугнуть робота, но результат оказался для кино-старичка самым плачевным. Шеф-фаталист испугался и с грохотом рухнул на пол, а второй робот со всего размаху опустил на затылок старика свой железный кулак.
Голова старичка с треском разломилась, и из неё посыпались мелкие детали электронного мозга. Старичок зашатался, сделал несколько неуверенных шагов, но центр координации его уже был разрушен, и он упал на пол рядом с шефом-роботом.
Алиса замерла от страха и горя. Старик, хоть и не был человеком, оставался на этом диком острове её единственным защитником, и она уже привыкла относиться к нему как к живому дедушке. И вот его убили. Причём роботы-то ведь думали, что он человек. А это значит, что случилось что-то совсем страшное. Роботы могут убивать людей…
- Dites-moi, sommes-nous loin de Moscou ? demande le chef aux prisonniers.
- Très loin, lui rétorque Alice, et plus loin encore d’ici à ce que le pays ne tombe entre vos mains. On vous conduira à Moscou en wagon de marchandises et on fera de vous des lampadaires derniers modèles !
- Qu’on les fusille immédiatement ! s’emporte le chef.
- Impossible, chef, dit son aide de camp. Il commence à faire nuit. On pourrait les rater...
- Sonnez le rappel de la troupe et qu’on allume tous les projecteurs.
- Ça aussi c’est impossible, sauf votre respect, chef : vous-même avez ordonné d’économiser nos batteries électriques.
- Alors qu’on les mette au cachot. Au cachot, et que ça saute !
- Ecoute ce que j’ai à te dire et ouvre bien tes oreilles, lui lance le grand-père passablement irrité : tu ferais mieux de fermer ton museau métallique. Tu me tapes sur les nerfs, ci et là itou ! C’est moi qui vais te fusiller du bout de mon bâton…
Le grand-père robot a saisi un bout de bois et le pointe vers le chef comme s’il s’agit d’un vieux fusil.
Peut-être était-ce parce qu’il s’est senti vexé, ou parce que son circuit électrique s’était déréglé ? Ou bien ne connaissait-il pas vraiment la différence entre un fusil et un bâton ? ou juste voulait-il effrayer le robot ? Quoi qu’il en soit, le résultat est terrible : le chef ‘fataliste’, effrayé, tombe par terre dans un grand bruit de ferraille, pendant que son second, de toute la force de son poing métallique, cogne et fracasse la tête du grand-père.
Le crâne du pauvre vieux a éclaté en mille morceaux et des pièces de son cerveau électronique voltigent dans les airs. Le grand-père vacille et chancelle, fait quelques pas hésitants, mais son circuit de commande est détruit. Il s’écroule et tombe inanimé à côté du chef-robot.
Alice reste figée de peur et de chagrin. Le vieil homme, - bien que ce ne fût pas un homme -, avait été son seul ami sur cette île sauvage, son seul protecteur. Elle avait pris l'habitude de le considérer comme un vrai grand-père, un grand-père bien vivant. Et voilà qu’il était mort. Les robots de fer l’avaient pris pour un être humain et l’avaient tué. Cela signifiait que quelque chose de terrible venait de se produire : « Ainsi, se dit la fillette, les robots peuvent s’en prendre aux gens et les tuer... »