Alice – La chute du maréchal rouillé (XI.01)
Chapitre onze :
La chute du maréchal rouillé
Глава Одиннадцатая:
Падение ржавого фельдмаршала
Premier épisode - Первый эпизод
Оказывается, роботы были не так уж глупы. Они успели спустить в воду надувную лодку и даже запустить её беззвучный мотор — поэтому Алиса и не заметила их приближения.
Сколько до берега? Меньше километра.
Алиса пыталась нырнуть, но и тут роботы её перехитрили.
Как только её голова вновь показалась над водой — рука робота схватила её за волосы и втащила в лодку.
Алиса пыталась отдышаться. Железная рука придавила её грудь, и Алисе казалось, что сейчас робот раздавит её. Дышать было очень трудно.
— Раз-два-три-четыре! — скомандовал робот.
Лодка закачалась, вокруг Алисы шла какая-то суетня.
Потом всё стихло.
И робот-генерал, резким движением перехватил Алисину руку, посадил её рядом с собой и сказал:
— Смотри и удивляйся, человеческий шпион!
Алиса посмотрела вокруг. И в самом деле было отчего удивляться. Лодка оказалась пустой.
Только она и робот-генерал с железным гарпуном в лапе.
— А где все остальные? — спросила Алиса.
Робот довольно захохотал. Хохот у него был такой, словно били колотушкой по бочке.
— А это видишь? — спросил он, показывая на минимизатор.
Чемодан Светланы Одинокой стоял у его ног, закрытый, чёрный, мирный.
— Я не такой дурак, — сказал робот. — Я принёс этот ящик к себе в штаб. Я стал смотреть внутрь. Я увидел — сколько в нём лежит маленьких вещей. Я их стал вынимать, и вещи стали большие. Это очень хитрое военное изобретение. Мне оно понравилось.
— Это совсем не военное изобретение, — сказала Алиса.
— Не возражать! Это универсальное десантное средство. Я всё понял. За это я был награждён следующим чином. Можешь обращаться ко мне: господин фельдмаршал.
— Но зачем вам оно?
— Не притворяйся.
Не отпуская Алисиной руки, робот-фельдмаршал открыл минимизатор и позволил Алисе заглянуть внутрь. Сам же он направил в минимизатор свет своего налобного фонаря.
И Алиса с ужасом убедилась в том, что внутри минимизатора стоят рядами ржавые роботы — махонькие, как игрушки, каждый меньше мизинца.
Робот-фельдмаршал захлопнул минимизатор.
En fait, les robots n'étaient pas aussi stupides qu’on aurait pu le croire. Ils avaient réussi à mettre à l’eau leur canot pneumatique et même su démarrer son moteur électrique. Comme celui-ci était fort silencieux, Alice n’avait pu entendre qu’ils approchaient.
Combien encore te faut-il nager jusqu’à la côte, Alice ? Moins d’un kilomètre...
La fillette essaie bien de plonger sous l’eau, mais là aussi les robots ne se laissent pas tromper. Dès qu’elle ressort la tête, une main de fer la saisit par les cheveux et la hisse sur le canot.
Elle tente de reprendre sa respiration mais la main métallique lui serre la gorge ; il lui semble que le robot va l’étouffer. Elle peut à peine respirer.
- A la une, à la deux, à la trois ! ordonne soudain le général-robot à sa troupe.
Le bateau d’un coup se met à tanguer : à bord, c’est le remue-ménage. Puis tout redevient calme.
Le général saisit alors le bras d'Alice d'un mouvement brusque, l’assoit à côté de lui et s’écrie :
- Regarde et émerveille-toi, espion humain !
La fillette regarde autour d'elle. En effet, elle a de quoi être étonnée : à part elle et le général qui tient dans sa grosse patte rouillée un harpon de fer, le canot est vide !
- Où sont passés les autres ? demande-t-elle.
Le robot éclate de rire, et son rire résonne comme le son d’un tonneau sur lequel on cognerait à l’aide d’un maillet.
- Est-ce que tu vois cette chose-là ? dit-il en pointant le minimiseur.
En effet, à ses pieds se trouve la valise de Svetlana Solitaria : fermée, noire, paisible.
- Je ne suis pas si bête, déclare-t-il. J’ai moi-même ramené cette chose à mon quartier général. J'ai commencé à regarder ce qu’il y avait à l’intérieur. J'ai vu combien d’objets miniatures il y avait dedans. Quand j’ai commencé à les sortir j’ai été surpris de voir qu’ils grossissaient. C'est là une invention militaire très intelligente. Vraiment elle m’a beaucoup plu.
- Ce n'est pas du tout une invention militaire, lui dit Alice.
- Pas d’objection ! C’est l’engin parfait pour réussir le débarquement. J'ai tout compris… Et pour cela, je m’attribue le grade suprême. Maintenant, tu devras m’appeler ‘Maréchal’, et mieux encore : son ‘Excellence maréchal’...
- Mais pourquoi avez-vous besoin de faire cela ? interroge Alice.
- Ne fais pas la naïve !
Retenant toujours fermement la main de la fillette, l’ex-général, à présent maréchal, ouvre la valise et lui permet de regarder dedans, dirigeant lui-même à l’intérieur la lumière de sa lampe frontale. Et Alice est horrifiée de voir qu'à l'intérieur des rangées de robots rouillés sont alignées. Des robots tout petits, minuscules, comme des jouets, tous plus petits que son petit doigt.
Dans un rire sardonique, le robot-maréchal claque la valise dissimulant son armée.