IIya Varchavsky – Les fourberies de Cupidon (08)

­Проде́лки Аму́ра - Les fourberies de Cupidon

Восьмо́й эпизо́д - Episode huit

Petites nouvelles russes - Le nouvel employé de l'agence
Le nouvel employé de l'agence

Жди́те! Ждать все́гда неприя́тно, а в тако́м де́ле осо́бенно, е́сли к тому́ же приня́ть во внима́ние, что до́ма у тебя́ всё вверх дном.

Варва́ра Степа́новна устро́илась рабо́тать, и Филимо́н Оре́стович це́лые дни без то́лку слоня́лся оди́н в своём заку́те. Пита́лся он в столо́вой, отчего́́ всё ча́ще поба́ливала пе́чень. Кро́ме того́, почему́-то ста́ло не хвата́ть де́нег. Ра́ньше така́я пробле́ма не возника́ла. Они́ вполне́ сно́сно жили́ на пе́нсии, да́же что-то удава́лось отложи́ть на ле́тний о́тдых. Тепе́рь же, когда́ в его́ рука́х была́ бо́льшая часть их пре́жнего бюдже́та, он постоя́нно испы́тывал нужду́ в деньга́х. Еди́нственное, что его́ подба́дривало, — э́то наде́жда, что всё ула́дится с жени́тьбой. Он перее́дет к жене́, и заживу́т они́ в поко́е, согла́сии и доста́тке.

Ме́жду тем время́ шло, а обе́щанного извеще́ния не́ было.

Филимо́н Оре́стович неско́лько раз ходи́л справля́ться по э́тому по́воду, но безрезульта́тно. Тепе́рь вме́сто было́й краса́вицы, устро́ившей, ви́димо, свою́ судьбу́ без вмеша́тельства электро́нной те́хники, там сиде́л грубова́тый ю́ноша в очка́х. В дово́льно ре́зкой фо́рме он попроси́л Филимо́на Оре́стовича не шля́ться сюда́ ка́ждую неде́лю, не меша́ть людя́м рабо́тать, а споко́йно ожида́ть до́ма, поско́льку тща́тельный подбо́р супру́ги в интере́сах самого́ же Филимо́на Оре́стовича. Раз нет извеще́ния, зна́чит не появи́лась досто́йная кандида́тка. Всё де́ло в том, что ещё ма́ло наро́да обраща́ется за по́мощью.

Petites-nouvelles-russes - Pommes rouges

Attendre ! Devoir attendre...

Patienter est toujours quelque chose d’assez désagréable, et surtout en pareil cas, quand, en plus, vous vous apercevez que chez vous tout va sens dessus-dessous.

Varvara Stépanovna de son côté avait trouvé un emploi alors que Philémon Orestovitch passait ses journées entières désœuvré, seul, dans son réduit. Il prenait ses repas au self-service du coin, ce qui ne faisait qu’aggraver l’état de son foie. De plus, sans savoir le pourquoi du comment, il se trouvait toujours à court d'argent.

Auparavant, cette question ne se posait pas. Varvara et lui vivaient assez bien de leur retraite. Ils réussissaient même à économiser un peu pour les vacances d'été. A présent, alors que lui revenait la plus grande part de leur ancien budget, il manquait constamment d'argent. La seule chose qui le réconfortait était l'espoir qu’une fois remarié tout rentrerait dans l’ordre. Il emménagerait chez sa nouvelle compagne et, ensemble, ils vivraient dans la paix, l'harmonie et la prospérité.

Le temps passait, passait, et le courrier tant espéré n’arrivait pas.

Plusieurs fois Philémon alla s'enquérir au bureau de l’Agence, mais en vain. A présent, là, au lieu de l'ancienne beauté - qui, apparemment, avait su se concilier les faveurs du destin sans l'intervention d’aucune machine électronique -, à sa place donc était assis un jeune homme renfrogné avec de grosses lunettes.

Un jour, de manière assez peu courtoise, il demanda à Philémon de cesser de venir traîner là toutes les semaines, de ne pas déranger les gens continuellement dans leur travail, et de bien vouloir patienter tranquillement chez lui, lui précisant que la sélection rigoureuse de la compagne adéquate prenait du temps et que cela était dans l'intérêt même de Philémon. S'il n’avait pas encore reçu de notification c’est qu’alors la Machine n’avait retenu aucune candidate digne de lui. « Le fait est aussi que peu de gens ont encore recours à nos services... », ajouta-t-il.