IIya Varchavsky – Le dictateur (06)

Petites nouvelles russes - Partie de poker
Partie de poker

Илья Варшавский - Ilya Varchavsky
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­Дикта́тор - Le dictateur­

Шесто́й эпизо́д - Episode six

Прошло́ тро́е су́ток со дня захва́та скла́да. Пока́ галате́йцы не проявля́ли по э́тому по́воду никако́го беспоко́йства.

Друзья́ сиде́ли на сли́тках зо́лота, не спуска́я глаз с закры́тых воро́т, гото́вые отрази́ть любо́е нападе́ние. Ря́дом с ни́ми лежа́ли лучевы́е пистоле́ты.

Прошли́ ещё су́тки, и постоя́нное напряже́ние на́чало утомля́ть. Что́бы скорота́ть вре́мя, Лю́пус предложи́л сыгра́ть в по́кер. Игра́ли на сли́тки.

...Шли шесты́е су́тки с нача́ла опера́ции.

- Две́сти, - сказа́л Прох.

- Пас, - отве́тил Пи́нта.

- Ещё сто, - по́днял ста́вку Лю́пус.

- И ещё сто пятьдеся́т, - доба́вил Прох.

- Откро́йся.

- Каре́ короле́й!

Лю́пус ти́хо вы́ругался. Уже́ бо́льше двух трете́й золото́го запа́са перешли́ к Про́ху. Така́я концентра́ция капита́ла и духо́вной вла́сти в одни́х рука́х создава́ла реа́льную угро́зу положе́нию дикта́тора. Эст небре́жно бро́сил ка́рты. Одна́ из них упа́ла на зе́млю. Прох нагну́лся, что́бы её подня́ть.

Лю́пус был ма́стером своего́ де́ла. Когда́ заты́лок Про́ха поравня́лся со стволо́м пистоле́та, ослепи́тельный луч проши́л наскво́зь го́лову новоиспечённого фина́нсового магна́та.

- Заче́м ты э́то сде́лал? - спроси́л бле́дный Пи́нта. - Что же тепе́рь бу́дет?

- Придётся воссоедини́ть це́рковь с поли́цией, - небре́жно отве́тил Лю́пус, порабо́таешь, Пи́нта, за двои́х.

Petites nouvelles russes - Ilya Varchavsky - Gargouille

Тrois jours s’étaient écoulés depuis l’audacieux coup de nos trois amis. Durant ce temps, les Galatéens ne semblaient toujours s’inquiéter de rien.

Dans l’entrepôt, Lupus, Charlie et Pinta, assis sur leur butin, gardaient les yeux constamment braqués vers les portes fermées, prêts à repousser toute attaque, leurs pistolets laser à portée de main.

Un jour encore passa. Et cette tension continuelle commençait à leur peser. Pour passer le temps, Lupus proposa de jouer au poker. Ils avaient suffisamment de quoi miser.

...Le septième jour, ils jouaient toujours.

- Deux cents lingots, annonça Charlie.

- Je passe, répondit Pinta.

- Cent de plus, surenchérit Lupus.

- Et encore cent cinquante, ajouta Charlie.

- Abats ton jeu, lui dit Lupus.

- Carré de rois !

Lupus jura en silence. Plus des deux tiers des lingots étaient déjà tombés dans l’escarcelle de Charlie. Une telle concentration, à la fois de fortune et de pouvoir spirituel, entre les mains d’un seul homme commençait à représenter une réelle menace pour le dictateur. Lupus jeta nonchalamment les cartes sur la table. L'une d’elle tomba par terre et Charlie se pencha pour la ramasser.

Lupus Est était passé maître en son art. Lorsque la nuque du nouveau magnat de la finance trop prestement enrichi passa à portée de tir du pistolet laser du dictateur, un rayon aveuglant lui transperça la tête.

- Pourquoi t’as fait ça ? demanda Pinta, blanc comme un linge. Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ?

- Nous réunirons l’église et les forces de police en un seul corps, lui annonça Lupus avec désinvolture. A présent, il te faudra travailler pour deux, mon brave Pinta.