IIya Varchavsky – Tout bien selon les règles (02)
Илья Варшавский - Ilya Varchavsky
Всё по пра́вилам
Tout bien selon les règles
Второ́й эпизо́д - Episode deux
...Два поколе́ния бе́лых мыше́й, да ещё о́бщий каранти́н. Ско́лько э́то вре́мени на постоя́нной орби́те? Невозмо́жно сосчита́ть.
Ну, допу́стим. Что же да́льше? «Стажёр Бугро́в! Облёт второ́й плане́ты в ка́псуле для гравиметри́ческих измере́ний!» Пра́вильно! В райо́не эква́тора ему́ удало́сь обнару́жить заня́тную анома́лию. При перехо́де на кругову́ю орби́ту что-то случи́лось. Неве́рно по́нял пе́реданную кома́нду. Авари́йная поса́дка в ска́лах. Ка́псула — вдре́безги. Беспа́мятство. Спас шлем, тре́снул попола́м, да́же не пришло́сь де́лать ана́лиза атмосфе́ры. Дыши́, чем придётся. В о́бщем, ничего́, дыша́ть мо́жно, хотя́ тошни́т и кру́жится голова́. Мо́жет, э́то от уда́ра? Нет, уж бо́льно тут гну́сно па́хнет.
Похо́же, что всё так и бы́ло. Что же ещё? Ра́ции нет — разби́та, почини́ть невозмо́жно. Взял раке́тницу, продово́льственный паке́т, лучемёт и фля́гу. Пошёл иска́ть ме́сто для поса́дки спаса́тельного отсе́ка где-нибу́дь на равни́не, бла́го есть сигна́льные раке́ты. Спуска́лся вниз, полз по ска́лам. Вы́шел в боло́то. По по́яс в воню́чей жи́же. Кра́сный тума́н. Наконе́ц набрёл на сухо́е ме́сто, и тут… Фу, дья́вол! Как же я мог забы́ть?!
Бугро́в вспо́мнил стра́нное, похо́жее на паука́ существо́, передви́гающееся прыжка́ми с валуна́ на валу́н, и непроизво́льно втяну́л го́лову в пле́чи, потому́ что воспомина́ние э́то бы́ло стра́нным и неле́пым. В одно́й из лап э́то существо́ держа́ло что-то сма́хивающее на допото́пный автома́т с больши́м патро́нным ди́ском. Они́ одновреме́нно заме́тили друг дру́га и бро́сились ничко́м на о́стрые ка́мни. Вот тогда́-то, очеви́дно, Бугро́в и спусти́л предохрани́тель у лучемёта. Хорошо́ ещё, что не вы́стрелил с перепу́га. Пото́м он потеря́л созна́ние, а тот, друго́й, наве́рное, терпели́во выжида́л, спря́тавшись за валуна́ми.
« ...Deux générations de souris blanches, et, de facto, la quarantaine pour tous à bord... »
Depuis combien de temps le vaisseau était-il en orbite stationnaire ? Impossible de compter...
« Bon, admettons.... Et après ?… »
« Stagiaire Bougrov ! A bord d’une capsule, vous survolerez la deuxième planète et prendrez des mesures gravimétriques ! »
« Oui, c’est bien ça... »
Près de l'équateur, il avait pu relever une anomalie intéressante. Mais quelque chose s’était produit lors du décrochage d’orbite. Sûrement avait-il mal compris les instructions transmises. Puis ça avait été le crash dans cette zone rocheuse, la capsule en mille morceaux et sa perte de conscience.
Le casque lui avait sauvé la vie mais s’était fissuré par le milieu. Il n’avait même pas eu le temps de faire une analyse de l’atmosphère. Tout ce qu’il avait eu à faire, c’était respirer…
D’ailleurs, pas de problème à ce niveau-là : il respire, même s’il a toujours envie de vomir et que la tête lui tourne. Peut-être à cause de l'impact ?
« Non, il y a vraiment quelque chose qui pue ici... »
Il semble que tout se soit passé exactement comme ça. Quoi d'autre ? Ah oui, la radio : bousillée elle aussi. Réparation inenvisageable…
Ensuite, se souvient-t-il, il avait pris un lance-roquettes, son pistolet-laser, un sac de rations et une gourde puis avait cherché un endroit au milieu de cette plaine pour y dresser son caisson de survie, heureusement il avait avec lui des fusées éclairantes…
« Et puis, et puis… ». Il essaie de se rappeler.
Et puis, après être descendu et avoir rampé le long des rochers, il avait atteint un marais qu’il avait traversé, pataugeant jusqu'à la taille dans une bouillie puante. Brouillard rouge. Finalement, il était arrivé sur cet endroit sec, et là...
« Pfouh, comment diable ai-je pu oublier ça ?! »
Il lui revient alors la vision de cette créature bizarre ressemblant à une araignée qui se déplaçait en sautant de rocher en rocher. Instinctivement, il tente de rentrer sa tête dans les épaules : un souvenir étrange autant qu’absurde pourtant. Dans l'une de ses pattes, elle tenait quelque chose qui ressemblait à une mitrailleuse antédiluvienne dotée d’une grande cartouchière.
Simultanément, ils s’étaient entraperçus, elle et lui, et chacun s’était jeté face contre terre. C'est à ce moment, évidemment, qu’il avait dû déverrouiller la sécurité de son pistolet-laser.
Encore une chance que la peur ne l’ait pas poussé à tirer. Puis il avait perdu connaissance. L'autre, la créature, probablement, patiemment attendait toujours, cachée derrière les rochers, là, tout près.