Ilya Varchavsky – Les vieux (04)

Petites nouvelles russes - Ilya Varchavsky - Les vieux - La salle des ordinateurs
La salle des ordinateurs

Старики́ - Les vieux

Четвёртый эпизо́д - Episode quatre

— Дай, я тебе́ что-нибу́дь посчита́ю.

— За́втра у́тром. Ты пока́ отдыха́й.

— Ну, пожа́луйста!

Сема́ко вздохну́л:

— Я ведь тебе́ дал вчера́ зада́чу.

— Я… я eё пло́хо по́мню. Что-то с ли́нией заде́ржки па́мяти. У тебя́ э́того не быва́ет?

— Чего́?

— Когда́ хо́чешь что-то вспо́мнить и не мо́жешь.

— Быва́ет иногда́.

— А у меня́ тепе́рь о́чень ча́сто.

— Ничего́, ско́ро мы тебя́ подремонти́руем.

— Спаси́бо! Так повтори́ зада́чу.

— Уже́ по́здно, ты сегодня́ всё равно́ ничего́ не успе́ешь.

— А ты меня́ не выключа́й на́ ночь. У́тром придёшь, а зада́чка уже́ решена́.

— Нельзя́, — сказа́л Сема́ко, — пожа́рная охра́на не разреша́ет оставля́ть маши́ны под напряже́нием.

«Смерч» хмы́кнул.

— Мы с тобо́й в мо́лодости и не таки́е шту́ки выки́дывали. По́мнишь, как писа́ли диссерта́цию? Пять су́ток без переры́ва.

— Тогда́ бы́ло друго́е вре́мя. Ну, отдыха́й, я выключа́ю ток.

— Ла́дно, до утра́!

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- Donne-moi encore quelque-chose à calculer… juste pour toi.

- Demain... Tu dois te reposer à présent.

- Oh ! S'il te plaît !

Semako soupira.

- Je t’avais confié un travail à faire hier.

- Je… je ne me rappelle pas bien... Quelque chose ne fonctionne plus dans ma mémoire-relai. Ça t’arrive aussi parfois ?

- Quoi ?

- Je veux dire : quand tu veux te souvenir de quelque chose et que tu ne peux pas.

- Ça m’arrive parfois.

- A moi, maintenant ça m’arrive très souvent.

- Ce n’est rien, nous réparerons tout ça très bientôt.

- Merci ! Alors... redis-moi le travail que tu m’as donné à faire.

- Il est tard déjà. De toute façon, pour aujourd’hui rien ne presse.

- Ne m'éteins pas cette nuit… Demain matin, quand tu reviendras, les résultats seront prêts.

- Ce n’est pas possible. Le service d'incendie ne permet pas de laisser les ordinateurs sous tension.

Tornado' émit un petit rire.

- Combien alors, dans notre jeunesse, nous nous jouions de tout. Te rappelles-tu quand nous avons rédigé ta thèse ? Cinq jours et cinq nuits, non-stop.

- C'était une autre époque. Eh bien, repose-toi maintenant, je coupe le courant.

- D'accord, à demain !