IIya Varchavsky – Les fourberies de Cupidon (12)
Проде́лки Аму́ра - Les fourberies de Cupidon
Epilogue
Тут на́ша леге́нда об электро́нном Фа́усте подхо́дит к концу́. Тривиа́льному и гру́стному. Мо́жно бы́ло бы написа́ть ещё много́ страни́ц о том, как Филимо́н Оре́стович боро́лся за своё сча́стье с домовладе́льцем из посе́лка Ручьи́ и как был сча́стлив, когда́ наконе́ц наслади́лся побе́дой. Всё произошло́ и́менно так. Одна́ко пыл страсте́й, во́все несво́йственный его́ во́зрасту, оконча́тельно подорва́л здоро́вье престаре́лого молодожёна, и результа́том всей э́той исто́рии яви́лась скро́мная ги́псовая ра́ковина на одно́м из кла́дбищ — неопровержи́мое свиде́тельство того́, что изве́чное противоре́чие ме́жду стремле́ниями челове́ка и отпуще́нными ему́ возмо́жностями оконча́тельно ула́жено приро́дой.
Возмо́жно, что а́втором где-то был допу́щен просчёт, когда он бра́лся за э́ту те́му.
Мо́жет быть, челове́чество ещё не гото́во переда́ть свои́ серде́чные дела́ полупроводнико́вым схе́мам и запомина́ющим устро́йствам, и́ли, наоборо́т, алгори́тмы реше́ния зада́ч, свя́занных с удовлетворе́нием высо́ких поры́вов души́, ещё недоста́точно отрабо́таны. А мо́жет, и впрямь бра́ки заключа́ются в небе́сах? Право, не знаю.
Ici s'achève notre légende à la fois faustienne et cybernétique, banale et triste, triviale même. Il nous faudrait encore de nombreuses pages pour décrire le combat qui opposa Philémon Orestovitch à un habitant de Routchi (et qui possédait de surcroît sa propre maison) pour reconquérir l’objet de son bonheur et à quel point il fut le plus heureux des hommes le jour de la Victoire.
Oui, chers Lecteurs, tout s'est passé exactement comme je viens de vous le raconter. Cependant, l'ardeur de sa passion, inhabituelle pour son âge, finit par miner la santé du jeune – mais déjà sénile - marié, et les derniers mots de toute cette légende furent gravés sur une modeste pierre tombale dans l'un des cimetières de la ville – preuve irréfutable que l'éternelle contradiction qui assaille l’âme humaine, tiraillée entre ses aspirations et les opportunités que la vie lui offre, se trouve en définitive toujours résolue par les soins que prodigue Mère-Nature.
Il est possible, enfin, que ce soit l'auteur lui-même qui, quelque part, ait fait fausse route dès le début de l’histoire.
Peut-être notre espèce n'est-elle pas prête encore à confier ses affaires de cœur à la sagacité de circuits électriques et aux semi-conducteurs qui se blottissent au sein de leurs blocs-mémoires ? A moins que, à l'inverse, ce soient les algorithmes bâtis pour satisfaire les hautes aspirations de l'âme humaine qui ne sont pas, de nos jours encore, suffisamment performants ?
Ou, qui sait ? en définitive, les mariages heureux n’ont court que dans les cieux. Pour dire vrai, je n’en sais rien.
Source (en russe) : books.rusf.ru.
Traduction française : Petites-nouvelles-russes - 2024 ©